Prise en charge de l’hémorragie du post-partum : étude de pratique dans une maternité de niveau 2b en 2013 et 2014 - 07/09/15
Riassunto |
Introduction |
L’hémorragie du post-partum (HPP) est la première cause de mortalité maternelle en France [1 ] et fait l’objet de recommandations pour la pratique clinique (RPC) [2 ]. Cette étude avait pour but d’évaluer la concordance entre les pratiques d’une maternité de niveau 2b en 2014 et les RPC et de comparer l’évolution de la prise en charge par rapport aux données de 2013 [3 ].
Matériel et méthodes |
Tous les dossiers de femmes ayant accouché par voie basse (AVB) ou césarienne (CS) et pour lesquels un saignement de plus de 500 ou 1000mL respectivement était mentionné dans le cahier de la salle d’accouchement (CSDACC) ont été revus entre les 1/1/13 et 31/12/14. Les dossiers obstétricaux, d’anesthésie, et le dossier informatique médical ont été analysés. Les items retenus étaient la participation de l’anesthésiste, le recours aux agents utérotoniques (ocytociques), au sulprostone (SULP), à l’acide tranexamique (ATX), la réalisation d’un geste obstétrical complémentaire (délivrance artificielle±révision utérine, Bakri, valves vaginales), la réalisation d’un bilan sanguin en urgence (numération formule sanguine+hémostase dans les deux heures suivant l’accouchement), le recours à la transfusion de produits sanguins labiles (PSL) et le recours à un traitement invasif (embolisation, chirurgie). Les délais respectifs d’intervention depuis l’accouchement pour chacune des étapes de la prise en charge étaient relevés.
Résultats |
En 2014, parmi les 2239 parturientes, 125 dossiers ont été analysés (5,6 %) : 82 AVB et 43 CS avec un volume moyen de saignement respectivement de 715 et 1203mL. Pour 15,2 % des femmes aucune cause d’HPP n’a été identifiée. Les délais moyens d’administration du SULP et de réalisation des gestes obstétricaux étaient respectivement de 68 et 43minutes soit des délais moyens similaires aux données de 2013 (67 et 45minutes). À noter qu’en 2014, 23 des 35 patientes ayant reçu du SULP (65,7 %) l’ont reçu dans un délai inférieur à 30minutes suivant le diagnostic comme recommandé. Pour huit des patientes transfusées en 2014 le ratio CGR/PFC proche de 1 a été respecté (soit dans 66,7 % des cas) (Tableau 1).
Discussion |
Alors que l’incidence d’HPP n’a pas changé entre 2013 et 2014, la gravité de celles-ci semble moins importante étant donné la diminution du recours au SULP et du nombre de transfusions. Des améliorations dans la prise en charge des HPP peuvent encore être apportées notamment en ce qui concerne la collaboration avec l’anesthésiste, la surveillance biologique, le délai d’administration du SULP et le respect des règles de transfusion.
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Vol 1 - N° S1
P. A202-A203 - Settembre 2015 Ritorno al numeroBenvenuto su EM|consulte, il riferimento dei professionisti della salute.
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